Adieu au steak
Mardi
27 mars Arte diffuse le documentaire l’Adieu au Steak, de Jutta Pinzler, une production allemande de 2012. Cette enquête revient sur les conséquences économiques et sanitaires des 40 millions de tonnes de viande produites par an en Europe.
Cet état des lieux très précis et inquiétant fait écho à mes précédents articles sur un autre documentaire consacré lui aussi aux risques alimentaires associés à la viande. C’était dans « La vérité si je mange – Dangers alimentaires » et dans « 7 raisons de devenir végétarien ».
Je semble m’acharner sur la nourriture carnée, mais elle le mérite.
En effet, elle est tout d’abord nuisible pour la santé, mais également, c’est une des causes de la famine dans le monde.
Ce documentaire se penche sur les aspects environnementaux, économiques et éthiques alors que « La vérité si je mange – Dangers alimentaires se limitait aux aspect santé et « arnaque ».
Contrairement au précédent, il est d’un bloc, mais les thèmes abordés sont bien distincts et je vais les évoquer.
La viande est mauvaise pour la santé
Comme nous l’avons vu dans un documentaire précédent, la viande véhicule des toxines, antibiotiques, virus et bactéries mauvaises pour la santé, sans compter sur les propriétés propres à la viande : trop de mauvaises graisses.
Le documentaire qui est passé après « l’adieu au steak », « Les nouveaux végétariens » explique de long en large que la viande est nuisible pour la santé et qu’être végétarien ne cause aucune carence.
Un marché de la viande saturé en occident
Les marchés carnés sont saturés en occident. Maintenant l’industrie de la viande se tourne vers l’Asie et importe dans ces pays les maladies liées à la malbouffe :
- obésité
- maladies cardio-vasculaires
- diabète
Hélas, socialement, manger de la viande est un signe extérieur de richesse.
Toujours plus de productivité
En occident, le public ne peut se passer de viande. Les industriels doivent augmenter leur production. Plus on entasse les animaux plus la rentabilité est meilleure. Les animaux vivent donc immobiles et dans leurs déjections (surtout les oiseaux), ce qui leur transmet des maladies.
Les animaux étant entassés, ils ne peuvent éviter de se blesser les uns les autres ou d’attraper des maladies à cause de l’air irrespirable et des excréments. Il faut donc les bourrer d’antibiotiques. Images choc.
L’abattage rituel, qui autorise d’égorger les animaux sans qu’ils soient endormis, permet de gagner du temps, donc de l’argent.
Même sans l’abattage rituel, on estime que 30% des animaux sont encore vivants lorsqu’on commence à les découper ou se réveillent pendant la phase d’abattage.
Des images en caméra cachée montrent effectivement des animaux qui bougent et se débattent alors qu’ils sont en train ou sur le point d’être découpés. Images choc là aussi.
Chaque jour en Europe 2 millions d’animaux sont abattus. Et les droits des animaux, alors ?
La viande affame le monde
Les pays occidentaux n’ont pas assez de surfaces agricoles pour nourrir leurs bestiaux. On importe donc du soja OGM de pays comme le Paraguay.
Une oligarchie de producteurs exploitent à outrance les terrains au détriment des pauvres paysans, en déversant des tonnes de pesticides (le soja OGM y est insensible) au risque d’empoisonner les populations. Et tout le soja part à l’étranger.
95% du soja produit dans le monde sert à nourrir les bêtes ! Or, dans le documentaire suivant on explique que le soja peut remplacer la viande.
La viande empoisonne le monde
L’épandage du lisier dans les champs pollue et tue depuis des années les nappes phréatiques, sans compter les pesticides utilisés par millions de tonnes. La conséquence ? Cancers et autres maladies.
Les bovins génèrent presque 30% des émissions de gaz à effet de serre comme le méthane, plus dangereux que le CO2.
La PAC détruit les marchés africains
Les occidentaux ne mangent que le blanc de poulet, les restes de volailles sont donc exportés légalement ou pas à bas prix dans des pays africains, parfois traités au formol (toxique). Cela a pour conséquence, en plus des conséquences sanitaires, de détruire les productions locales.
Un porte parole européen nous dit que le marché qui se régulera…
Des solutions
Comment enrayer ce mouvement sans fin qui nous mène droit dans le mur ? Devenez végétarien ou réservez la viande au repas du dimanche ou des repas de fêtes.
Depuis 2 ans je ne mange plus de viande, ou, disons, environ une fois par semaine en moyenne. Aucun manque, aucune carence. Vous savez, nos chers scientifiques, payés par les industries agro-alimentaires, ont toujours surestimé les besoins en protéines et en laitage.
C’est un peu comme si Madame Pito, diététicienne chez L* (marque de biscuit nantais – cf. la pub) nous disait qu’il faut consommer à chaque repas 1/3 de biscuit, 1/3 de gâteaux et 1/3 de galette…
Alors, faites une bonne action, diminuez votre consommation de produits animaux : « 7 raisons de devenir végétarien ».
Pour revoir le documentaire
Vous pouvez voir ou revoir le documentaire en plusieurs parties sur Youtube :
Alors, êtes-vous prêt à réduire votre consommation de viande ?
Crédits images :