Travail, nazis, dominos et barbier à main

Le travail rend libre. Je ne veux choquer personne en disant cela. En effet, c’était quand même ce qui était inscrit au-dessus de la porte du camp de Dachau : « Arbeit Marcht Frei ».  C’est sans doute une ironie sordide qui a fait inscrire cela, mais il n’en reste pas moins que travailler rend libre ! Pas forcément dans le même sens, comme nous allons le voir.

 

travail-domino-barbier

En faisant converger vos yeux vous pourrez voir cette image en relief !

 

Travail = contrainte

Certes, dans un mauvais sujet de philo on pourrait voir apparaître le thème de la contrainte du travail. Travailler c’est se soumettre aux ordres d’un chef ou d’une multinationale, travailler à la chaîne dans une usine.

 

Le travail est une aliénation.

 

Tout d’abord, cela ne prend pas en compte le labeur du laboureur indépendant d’antan qui travaillait pour lui, de l’artisan, … Il y avait bien toutes sortes de guildes à rémunérer, mais elles étaient là pour garantir certains droits (malgré des abus).

Mais, tout de même, ce travail était le gagne pain des travailleurs. Sans travail, pas de vie possible. Il faut se nourrir. Que la société assiste les faibles et que le travail soit devenu aliénant, c’est une autre question. Au bout du compte, il faut que quelqu’un paie.

La lutte des classes et le taylorisme ont rendu le travail aliénant, cependant, le travail n’en reste pas moins une source de richesses et de liberté.

 

Travail = Liberté

Eh oui, car le travail rend possible la survie (se procurer des aliments, un toit) mais aussi l’accumulation de capital.

Oh je vous vois déjà en train de me dire que le capitalisme ce n’est pas bien, que le travail des gens engraisse de gros messieurs qui fument le cigare. C’est vrai, mais le travail peut aussi engraisser de pauvres gens.

Vous ne me croyez pas ?

Le travail peut mener à la liberté financière. Je dis bien : « peut ».

 

Vers une redéfinition du travail

Car il y a travail et travail !

Il y a le travail qui permet de survivre et celui que l’on réalise sur soi et pour soi.

Le premier peut être débilitant, le second libérateur. Il permet de mettre en place sa liberté en se formant, en développant de nouvelles compétences, en se construisant un patrimoine, des revenus.

C’est de ce travail-là dont je parle.

Mais pas que…

 

Amorcer la pompe

Rien ne peut être fait si l’on n’a pas de quoi manger et un toit sur la tête. Un travail, même pénible et débilitant, permet de survivre.

Même avec un petit job on peut mettre de l’argent de côté. Ce petit pécule c’est autant de graines pour construire son indépendance financière. Tel le cultivateur, vous ne pouvez faire de récolte si vous n’avez pas de graines.

Il faut donc amorcer la pompe, même avec un job pourri. C’est un peu comme le premier domino que l’on pousse pour faire tomber les autres. Un seul petit domino entraîne la chute de milliers d’autres.

Il suffit de démarrer, de pousser le premier.

 

dominos

 

Le barbier à main

Vous allez être outré.

Un jour un ami m’a dit à propos des clochards (pardon, SDF) :

mais comment font-ils pour prendre l’argent des passants avec le poil qu’ils ont dans la main ?!

 

C’est vrai qu’il y a des accidents de la vie qui mènent à la rue, mais il faut avouer que dans beaucoup de cas c’est l’attitude des gens qui les y mène. Et principalement l’attitude de ne pas vouloir amorcer la pompe, pousser le premier domino.

Il ne s’agit pas de blâmer, mais force est de constater qu’à un moment donné certaines personnes baissent les bras. Le poil dans la main est symbolique. Ce n’est pas forcément de la paresse, cela peut être du découragement.

J’ai donc inventé le concept de barbier à main. Nous avons déjà parlé du Paradoxe du Barbier dans un article précédent, mais il ne s’agit pas de cela présentement.

Ce barbier serait quelqu’un qui raserait le poil que certains, pour diverses raisons, ont dans la main, que ce soit par paresse, par inaptitude, par dévalorisation ou par découragement.

Reste à savoir qui peut mettre cela en place ? C’est autrement plus compliqué que de donner des boîtes de conserves chaque hiver.

 

Le but de cette analogie est de montrer que l’on récolte ce que l’on sème (consciemment ou inconsciemment). La bonne nouvelle c’est qu’on peut changer cela. Il suffit de pousser le premier domino.

 

Et vous ?

En tout cas, vous êtes la personne la plus à même de mettre cela en place pour vous. Cela s’appelle combattre la procrastination afin d’effectuer le travail sur vous et pour vous.

Comment allez-vous faire pour pousser le premier domino ?

 

Leave a reply

Your email address will not be published.

You may use these HTML tags and attributes:

<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

CommentLuv badge