Pourquoi les inégalités sont une bonne chose ?

Les inégalités dans le monde vont croissant. Même en France et dans les pays occidentaux.

Les très riches gagnent de plus en plus.

Les pauvres de moins en moins.

C’est un sujet souvent abordé.

C’est à nuancer.

Je vais vous parler de thermodynamique pour vous expliquer cela.

Des pauvres plus pauvres ?

Faut constater une chose. Quand j’étais petit le monde était différent.

Tout le monde n’avait pas un smartphone.

Internet n’était pas là. Pour s’instruire il fallait payer. Acheter des bouquins. Qui étaient rares.

T’avais de la chance si t’avais un magnétoscope. Voir un radio cassette.

En terme de confort l’ensemble de la population vivait moins bien.

Ou pas…

On manifeste pour quoi ?

Aujourd’hui on descend dans la rue pour quelques heures de travail en plus dans l’année.

Juste après la WW2 les gens manifestaient. Ils manifestaient pour avoir du pain !

Nous sommes tous des nantis !

Globalement on vit mieux

Dans l’ensemble notre vie s’est améliorée. Pas celle de la planète. À cause de la pollution.

MP3, Blu-Ray, smartphone, montres connectées, … Des gadgets, certes. Mais il faut pouvoir se les payer. Non ?

De plus en plus de monde y arrive.

J’en vois partout. Pas vous ?

Des inégalités croissantes

Cependant les riches sont de plus en plus riches. Et les pauvres de plus en plus nombreux. Les inégalités s’accroissent. Bien que le niveau global augmente.

C’est, il me semble, une loi de la nature.

J’en veux pour preuve la thermodynamique.

Complexité et entropie

L’entropie est une mesure du désordre. On sait aujourd’hui que l’univers crée toujours plus de désordre.

Le deuxième principe de la thermodynamique dit qu’un système isolé ne peut que voir son désordre augmenter.

L’univers est un système isolé. En tout cas jusqu’à aujourd’hui.

Son entropie augmente.

Or, comment expliquer que la vie soit apparue ? La vie est hautement organisée. Alors, comment est-ce possible ?

Désordre global vs complexité locale

La matière, quand elle s’effondre, ne rebondit pas sur elle-même. À cause des forces d’interaction.

C’est ainsi que des étoiles peuvent se former. Alors que l’univers continue son expansion.

L’entropie globale augmente.

Mais localement il y a formation de molécules plus évoluées.

Processus qui se poursuit.

Jusqu’à la vie.

Analogie et inégalités

On peut faire une analogie. Simpliste, peut-être…

De plus grandes inégalités = expansion de l’univers.

Localement il y a création de richesses.

Ceux qui en profitent sont les riches. Mais ils tirent avec eux les pauvres.

Pas de riches = que des pauvres

Une société sans riches est une société morte. Elle ne comporterait que des pauvres.

Songez-y.

L’énergie circule. Dans l’économie, l’énergie c’est l’argent.

En thermodynamique la chaleur (énergie) va toujours de la source chaude vers la source froide.

Si vous n’avez pas encore saisi : chaud = riche. Froid = pauvre.

L’énergie se dégrade

Une même quantité de chaleur peut s’écouler d’une source à 900 degrés vers un puits à 300.

Ou d’une source à 300 vers une source à 200.

Pourtant, l’efficacité de la seconde sera moindre.

En gros, c’est pour cela que le rendement d’une machine thermique dépend de l’écart des températures entre sources chaude et froide.

L’énergie se dégrade quand elle descend vers le froid.

Autrement dit l’énergie d’un gramme d’eau d’un seau d’eau à 1° est moins utilisable que celle d’un seau à 100°.

Il faut donc des sources chaudes. Très chaudes même. Et des sources froides.

Appliqué aux riches

Cette énergie c’est l’argent. Le pouvoir de l’argent. Ou le progrès.

Un pauvre utilisera 1 million à s’acheter une baraque.

Un entrepreneur multimillionnaire utilisera le même million à créer un business. Qui créera de l’emploi. Et d’autres richesses.

Pourquoi ?

Parce que la même énergie part de plus haut.

Elle a plus de potentiel ! Plus d’impact !

Inégalités = progrès

C’est donc triste à dire. Les inégalités sont à l’origine du progrès. Et le progrès, ou la propriété, à l’origine des inégalités.

N’est-ce pas Monsieur Rousseau ? Voir aussi cette analyse de l’ouvrage de Rousseau.

C’est aussi pourquoi le communisme ne peut réussir.

Sans capitalisation, sans la propriété et la mise en commun des biens nous vivrions encore à l’âge de pierre.

Et c’est à l’être humain de faire en sorte que le bien de tous se fasse avec le progrès.

Mais c’est pas gagné.

Illustration d’après dan FreeDigitalPhotos.net