Les 7 clés d’une relation à l’autre réussie
Dans une relation à l’autre qu’est-ce qui est le plus important ? Qu’est-ce qui fait qu’une relation tient dans le temps ? Qu’est-ce qui fait qu’elle puisse se détériorer ? Enfin, c’est vrai, quoi, comment deux êtres qui se sont tant aimés peuvent en arriver à se faire du mal ? Comment peut-on se rapprocher dans le meilleur des mondes, et puis, un jour, rien ne va plus ? C’est bien cela, non, la violence conjugale ? D’abord tout va bien, puis l’homme commence à être violent. Sans aller jusque-là, comment un amour fou peut se transformer en indifférence et en séparation ? Et c’est vrai aussi au travail ou entre associés dans une entreprise.
Pour répondre à cela, certaines personnes pensent que la relation à l’autre est forcément faite de besoin ou d’envie. C’est-à-dire que l’on peut avoir besoin de l’autre ou avoir envie de la relation. Je suppose que beaucoup de relations débutent comme cela.
Besoin ou envie ?
Le besoin entraîne la dépendance, la dépendance à la relation. Mais l’envie ? Faut-il prendre l’envie au sens « je fais un choix » ou au sens « compulsion » ?
Je vais essayer d’y répondre.
En lisant jusqu’à la fin vous allez découvrir :
- comment la plupart des gens se laissent flotter jusqu’à la mer,
- comment le coup de foudre peut se transformer en haine,
- qu’il ne sert à rien de faire comme Pygmalion,
- comment besoin ou envie sont sources de douleur,
- comment piloter votre cerveau et prendre en main votre vie et vos relations,
- comment sauver votre couple et vos relations en général,
- les 7 clés d’une relation à l’autre réussie et durable.
Une croyance
Je reviens sur cette croyance qui est de dire qu’une relation est une affaire de besoin ou d’envie. Quand on dit cela on sous-entend gros comme une maison que, au final, on est dans la dépendance ou dans la compulsion. Dans les deux cas, on n’a pas eu le choix, vous ne pensez pas ?
Bon, pour le besoin cela semble clair. Pour l’envie, on peut se poser des questions. L’envie c’est un désir qui s’impose à nous. Ce n’est pas pareil que le choix. Quand on a envie de quelque chose ce n’est pas que l’on choisit, c’est plutôt que cela s’impose à nous. Où est l’arbitraire là-dedans ?
Quid de la liberté et du libre arbitre ?
À une époque où l’on parle de liberté et de libre arbitre, il est légitime de s’interroger sur la liberté qu’il y a dans l’envie. Et s’il n’y a pas de liberté dans une relation quel est son intérêt ? On ne l’a pas choisie.
Il est vrai qu’une relation tient parfois à un besoin ou à une envie. Il est vrai que dans ce cas cela veut dire que l’on n’a pas réellement choisie. Et cela veut dire que cette relation n’est pas une conséquence du libre arbitre. Car cela signifie qu’une relation nous est imposée. Donc, c’est quelque chose de dangereux à penser car cela voudrait dire que toute relation est imposée soit par un besoin soit par nos compulsions, ce qui nierait notre libre arbitre. La conséquence ce serait qu’en fait on ne peut pas être heureux car on ne choisit réellement jamais avec qui on s’associe.
Besoin ou envie, ah bon ?
Si l’on considère le monde de l’entreprise. Au travail, on met en place des relations ni par besoin ni par envie, mais parce qu’elles sont imposées par des projets, des activités. On n’en a pas besoin puisqu’on agit pour le compte de son employeur. C’est le patron qui en a besoin, pas soi-même. On pourrait s’en passer. Et parfois on n’en a pas du tout envie 🙂 !
À un autre niveau, avec la publicité on entretient des relations avec une marque ou un produit. Sur internet, les lancements orchestrés nous mettent en relation avec des « mentors » qui vendent leurs produits. Cette relation n’est pas établie à cause d’une envie ou d’un besoin, non. Elle est établie parce que des émotions sont générées en nous par des techniques de marketing et un langage hypnotique.
Les faveurs ou le refus, rien ne peut jamais vous plaire : vous criez quand on résiste ; vous vous riez quand on cède – Sœur Juana Inès de La Cruz.
Tout comme je peux vous faire saliver en vous parlant de citron (lire à ce sujet cet article sur le copywriting), ces mentors vous donnent envie d’être comme eux. Cette envie est créée de toute pièce. Elle ne vient pas de vous.
D’autres personnes, les cybernéticiens, pensent que les interactions entre êtres humains sont dues au système et qu’elles sont donc imposées par les circonstances. D’autres croient au destin…
Tenez, prenons l’exemple de la relation de couple…
Coup de foudre
On sait tous ce qu’est le coup de foudre. On tombe amoureux d’une personne sans savoir pourquoi. Une affaire d’hormones ? Toujours est-il que quelque chose nous plaît dans l’autre et on ne peut plus s’en passer. La relation devient besoin. Besoin de l’autre.
On aime son odeur, son rire, ses sourires, sa présence. On apprécie sa sportivité, ses amis qui sont trop sympas.
De Charybde en Scylla
Puis, un jour, on a oublié pourquoi on aimait l’autre. Et ses défauts viennent au premier plan. On ne voit plus que ses défauts. Son odeur devient lourde, son rire niais, ses sourires grotesques, sa présence envahissante, sauf quand il te laisse le dimanche pour son foutu sport. Et ses amis sont chiants.
Qu’est-ce qui peut expliquer ce revirement ? Comment expliquer que l’on immole sur l’autel ce que l’on a adoré quelques semaines ou mois auparavant ?
Pygmalion
Lors d’une rencontre on ne voit souvent qu’une chose : un beau visage, une silhouette, un comportement en particulier. Selon l’état du moment on filtre certains éléments de la situation.
Le cerveau humain filtre en permanence (et ce n’est pas une moule :-)). Filtrer est important car sinon on serait constamment bombardé d’informations inutiles sur le moment.
Pire, on va chercher chez l’autre ce qui nous manque, comme Pygmalion qui sculptait la femme parfaite parce qu’il ne la trouvait pas en vrai (bon, elle n’existe pas, on sait tous ça :-)).
Souvent, donc, la relation à l’autre se met en place avec comme fondation la recherche d’un complément à nous, chez l’autre. C’est un besoin de trouver une caractéristique complémentaire.
Mais, des mois plus tard, d’autres comportements, moins agréables, auxquels on n’avait pas prêté attention auparavant viennent sur le devant de la scène. Ces comportements deviennent des ancres. Et chaque fois que ces ancres sont activées, on s’éloigne de plus en plus.
Lorsque la goutte fait déborder le vase, tout est fini.
Lourd constat. Serait-il impossible de conserver une relation à l’autre sereine et durable ?
Se laisser aller
C’est que la plupart des gens se laissent porter par la vie. Ils laissent les autres décider pour eux. Ils choisissent un partenaire soit parce qu’il leur apporte quelque chose (le besoin) soit parce qu’ils cèdent à leurs envies (une pulsion non raisonnée).
Il en est de même avec tous les autres éléments de leur vie. Il faut se marier, acheter quand on le peut une maison dans un lotissement, ouvrir un Livret A, dépenser ses sous chez le constructeur de meubles suédois et bien obéir à la publicité, mettre toutes ses économies dans un téléphone à 700 euros, et puis en acheter à ses gamins. Et quand c’est fait, ce sont des tablettes qu’il faut acheter.
Tant de gens sont spectateurs de leur vie. Ils sont même spectateur de la pseudo vie des autres, comme on le voit avec la télé réalité.
Pas étonnant qu’une relation subie ne dure pas.
Y a-t-il un pilote à bord ?
Moi je me demande s’il y a quelqu’un aux commandes ? Comment peut-on être heureux dans la vie si on se laisse imposer ses sentiments, son travail, ses relations, ses dépenses ? Un bateau ne parvient jamais à destination s’il ne tient pas le cap, non ?
Comment voulez-vous construire votre vie si vous ne tenez pas le cap, si vous vous laissez ballotter par la houle et par n’importe quelle tempête ? Sur quels rivages allez-vous atterrir ?
Sauver votre couple
Une relation, par exemple, ne doit pas tenir à un fil, comme un besoin, un désir de reconnaissance ou une attirance. Une relation sert à construire quelque chose. Surtout les relations amoureuses.
Mais surtout, pour vivre une relation durable, il faut savoir communiquer et le faire sereinement. Savoir communiquer ce n’est pas seulement savoir parler. C’est aussi savoir :
- écouter
- détecter les messages non verbaux
- se mettre dans les chaussures de l’autre (même si parfois c’est périlleux :-)).
Un des secrets pour entretenir des relations harmonieuses est donc de voir le monde à la façon de l’autre et de toujours considérer qu’il agit comme il peut et avec les ressources dont il dispose, mais qu’il faut peut-être l’aider.
Bien trop de personnes se braquent dès qu’elles trouvent que, dans leur modèle du monde, l’autre n’est pas cohérent. Pourtant, dans son modèle du monde à lui, il est très cohérent. S’opposer n’est pas une solution. Il faut accepter, accompagner et diriger là où on veut aller. C’est du judo relationnel et comportemental.
Les 7 clés pour réussir une relation
Pour une relation à l’autre harmonieuse il faut 7 clés :
- écouter
- comprendre
- trouver l’intention positive derrière
- recadrer
- construire en commun
- être ouvert
- être flexible.
Savoir écouter
Savoir écouter c’est d’abord se taire. Cessez de faire passer vos besoins en premier. Laissez l’autre parler.
C’est ensuite savoir observer. Il n’y a pas que les mots. Il y a aussi le ton de la voix, le rythme de la respiration, les attitudes, la couleur de la peau. Tout ce qui fait que l’on communique.
Comprendre
Parfois on s’exprime mais on reste trop vague. Parfois ton amoureux te dit « je veux plus de liberté ». Cela veut dire quoi ? Peut-on mettre la liberté dans une brouette ? Vous pouvez me la dessiner la liberté ? Oui, celle qui guide le peuple, mais sinon ?
Est-ce que c’est « sortir avec des copains de temps en temps » ou « partir faire le tour du monde » ?
Vous comprenez qu’il est important de savoir de quoi on parle exactement. Si votre chéri vous dit « tu ne m’aimes pas » alors que vous l’aimez, c’est qu’il y a quelque chose de précis qui le gêne.
Par exemple, dans certaines familles, quand on se dispute on en vient presque aux mains. C’est comme ça que l’on montre son désaccord chez ces gens-là. Dans d’autres, on laisse tomber l’affaire et on s’efface. Pour elles, c’est le respect qui prime, et il serait inacceptable de vouloir imposer ses vues.
Comment faire quand des individus de ces deux types de familles se marient entre eux ? Le mari hausse la voix et la femme va faire la vaisselle… C’est un affront pour le mari qui ne comprend pas qu’elle ne veuille pas communiquer. La femme, elle, ne comprend pas qu’il s’emporte et pense que c’est totalement déplacé.
Trouver l’intention positive
Tout comportement a une intention positive. En tout cas il faut s’efforcer de penser qu’il y en a une, et la chercher. C’est important car cela permet d’aider l’autre à trouver de meilleures solutions pour réaliser cette intention.
C’est l’objet du…
Recadrage
Hausser la voix peut vouloir dire que l’on est en colère, mais cela peut vouloir aussi dire que l’on sait exprimer ses opinions. Un comportement peut avoir un sens différent selon l’angle selon lequel on l’observe.
Changer de perspective permet de voir les choses différemment. Ne trouve-t-on pas le monde plus beau d’un avion ou d’un sommet montagneux ? Mais au ras des pâquerettes ce monde nous offre aussi de belles fleurs des champs…
Construire
Une relation doit être vue comme une occasion de construire quelque chose. Être deux c’est plus que 2. C’est regarder dans la même direction et entreprendre à deux. Dans l’entreprise ou le sport, une équipe réalise plus que la somme des individualités.
L’ouverture
« Be open » disent les publicités. Être ouvert c’est accepter que tout le monde ne pense pas comme soi. Le monde n’est pas vu par tout le monde comme on le voit soi-même.
Être ouvert c’est aussi ne pas fermer les portes. Belle tautologie !
Je veux dire qu’il faut être à l’écoute des opportunités. Il y a tant de gens dans les grandes villes, et pourtant la solitude y est un fléau. Pourtant il suffirait que les gens se parlent dans la rue…
La flexibilité
Enfin, la dernière clé mais pas la moindre… Celui qui s’adapte peut traverser tous les conflits.
Conclusion
Pour conclure, pour que la relation à l’autre soit harmonieuse il ne faut pas s’attendre à quelque chose de précis : besoin ou concrétisation d’une envie, car on peut être déçu, et c’est une chose dangereuse que de croire que les relations aboutissent obligatoirement à de la déception, voire de la douleur.
Par contre, il faut être ouvert et flexible et posséder quelques outils dans sa boîte à outil de communication pour mieux comprendre l’autre et l’aider à atteindre ses buts. L’autre ne sait pas forcément comment communiquer ou atteindre ses buts.
Comme une équipe de rugby, une relation peut être améliorée avec les bons outils.
Cet article participe à l’événement inter blogueurs organisé par le blog développement personnel.org et dont le thème du mois est « la relation à l’autre, besoin ou envie », proposé par le blog acteur de sa vie.
Courtesy : Photostock FreeDigitalPhotos.net, http://lelivrescolaire.fr
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