Chris Guillebeau 100 $ pour lancer son business [livre]
Et s’il suffisait de 100 $ pour lancer son business ? Peut-on créer une startup avec 100 $ en poche ? Dans ce post je vous montre que c’est possible. Ce n’est pas moi qui le dit. C’est Chris Guillebeau. Son enquête auprès des créateurs de start-ups l’a démontré.
Présentation du livre de Chris Guillebeau en français
J’ai lu la version originale du livre.
The $100 Startup : Fire Your Boss, Do What You Love and Work Better To Live More
Cet article portera sur cette version. Mais vous pouvez lire ce livre de 293 pages en français. Cliquez ici pour le consulter sur Amazon.
Je vous conseille de l’acheter en anglais. Il est deux fois moins cher.
Qu’est-ce qu’une start-up ?
Une jeune pousse, comme on l’appelle en français est une société en devenir. En général, on pense plutôt à celles qui ont très bien réussi : Google, Amazon, Facebook, …
Mais ce sont aussi de petites sociétés, parfois. Voire de toutes petites.
J’ai remarqué ces dernières années que l’on appelait startup une société qui consiste à gérer un site internet depuis son salon.
En quelque sorte, si t’as un blog et que tu vends des produits, t’as une startup.
À l’époque de la bulle internet c’était la mode de la levée de fonds. Ce n’est plus obligatoire.
De nos jours on peut créer son business dans son salon et sans lever de fonds.
Dans cet ouvrage il est surtout question de micro entrepreneurs.
Lancer son business sans argent est-ce possible ?
La réponse est oui. On peut lancer son business sans argent mise de fond. D’une part parce que je l’ai fait. Je n’y ai mis aucun argent. Mais j’en avais :-). D’autre part, parce Chris Guillebeau, dans son livre, donne les conclusion de son enquête sur des tas de créateurs qui ont démarré avec rien.
Présentation du livre de Guillebeau
Ce livre est le résultat d’une enquête. Il présente les étapes clés de la création d’un business avec 100 dollars de capital. Ou moins.
J’ai la version anglaise en main. Il s’agit de 380 pages de conseils. Je vais essayer de vous résumer cet ouvrage.
Vous avez les ressources en vous
J’entends souvent dire que lancer son business est difficile. Il faut avoir une idée. Ou être le premier sur un truc.
Guillebeau dit que nous avons tous ce qu’il faut en nous.
La convergence
Ce qui compte c’est de se concentrer sur le point de convergence entre une passion et l’intérêt porté par les gens.
Les compétences
On crée de la valeur en composant plusieurs compétences. Par exemple savoir développer des programmes informatiques et faire de la musique.
La formule magique
C’est :
passion + compétence = succès
Donnez-leur le poisson
J’ai l’habitude de dire qu’il vaut mieux apprendre à un homme à pêcher que lui donner un poisson tous les jours.
Si l’on veut créer un business il faut appliquer exactement le contraire.
En gros, il faut donner aux gens ce qu’ils veulent.
D’où viennent les idées ?
Les idées pour lancer son business viennent en général :
- une inefficience dans le marché
- une nouvelle technologie ou opportunité
- un business dérivé
Les questions à se poser quand on veut lancer son business sont :
- comment je serais payé pour cette idée ?
- combien je serais payé ?
- par quel moyen pourrais-je être payé plus qu’une fois ?
Comment apporter de la valeur ?
Apporter de la valeur c’est aider les gens.
Il faut se consacrer sur les bénéfices qu’offrent vos produits, pas leurs caractéristiques.
Pour savoir quoi apporter, voici quelques stratégies :
- creuser pour découvrir des besoins cachés
- faites de vos clients des héros
- vendez ce que les gens achètent
Ce que les gens veulent vraiment
Pour lancer son business il faut comprendre ce que veulent les gens.
Les gens veulent plus :
- d’amour
- d’argent
- d’acceptation
- de temps libre.
Ils veulent moins de :
- stress
- conflit
- embarras
- incertitude.
Suivez votre passion
Soyez payé pour faire ce que vous aimez faire en s’assurant que cela correspond à ce que les gens recherchent.
Offrez des services spécifiques plutôt que généraux. Et ne sous-estimez pas votre tarif.
Mais attention, un hobby c’est bien. Mais aimeriez-vous pratiquer cette activité comme un job ? Pas sûr que la réponse soit positive…
Au final, on a la formule :
passion + compétence –> problème (du client) + marché = opportunité
L’entrepreneur itinérant
Ce chapitre, moins intense en bons conseils, parle de la délocalisation de son affaire. Lancer son business et voyager est possible. Grâce à internet.
L’auteur conseille aussi de devenir son propre éditeur. Vous savez maintenant que c’est possible avec Amazon.
La nouvelle démographie des clients
Les clients ne sont plus à catégoriser comme avant.
Voici 2stratégies :
- traiter un hobby, une passion, une mode ou un engouement populaires
- un entrepreneur que je connais avait profité de l’essor des gels antibactériens lors d’une épidémie
- vendez ce que les gens recherchent
- demandez-leur ce qu’ils recherchent si vous ne le savez pas (comment puis-je vous aider ?)
La liste des possibilités et la matrice de décision
Voici les questions basiques des micro entrepreneurs qui ont du succès :
- est-ce que mon projet génère un produit ou un service évident ?
- est-ce des gens seraient capables de l’acheter ?
- est-ce que j’ai un moyen d’être payé ?
Posez par écrit vos idées. Et remplissez la matrice suivante :
Impact | Effort | Profitabilité | Vision | Total | |
---|---|---|---|---|---|
Idée 1 | note | note | note | note | … |
Idée 2 | … | … | … | … | … |
Idée … | … | … | … | … | … |
- Impact : quel impact aura l’idée sur votre business et vos clients ?
- Effort : le temps et le travail que l’idée nécessitera ?
- Profitabilité : relativement aux autres idées combien l’idée rapportera ?
- Vision : en quoi l’idée se marie bien avec votre mission et votre vision ?
Le business plan d’une page
Comment vendre rapidement :
- le problème que vous voulez résoudre concerne aussi beaucoup d’autres personnes
- s’assurer que le marché est suffisamment gros
- se focaliser sur l’élimination de la peine dont le marché a conscience
- quasiment tout ce qui se vend sert à résoudre un problème pénible ou assouvir un désir profond
- toujours penser en terme de solution
- construisez votre public type et parlez-lui de votre idée
- construisez-vous une audience et une autorité et expertise en la matière.
L’action d’abord
- Sélectionnez une idée qui peut se vendre
- limitez vos dépenses
- faites votre première vente dès que possible
- vendez avant de produire
- adaptez-vous aux premiers résultats
Votre business plan doit tenir dans une page :
- ce que vous allez vendre
- qui va acheter
- comment votre business va aider les gens
- ce que vous allez faire payer
- comment vous allez être payé
- par quel moyens vous allez pouvoir être payé autrement
- comment les gens vont connaître votre produit
- comment les gens peuvent recommander votre produit
- les objectifs
- les obstacles principaux
- les solutions proposées
La déclaration de mission en 140 caractères
Écrivez votre mission en 140 caractères (en anglais) : « Je fournis (tel produit ou tel service) à (des clients) ».
Ou « J’aide (les clients) à (bénéfice primaire) ».
L’offre irrésistible
Rendez votre offre irrésistible. Délivrez un bénéfice immédiat. Un bénéfice bien supérieur au coût du produit ou du service.
Mais il faut tenir compte de ceci :
- parfois les gens disent vouloir quelque chose mais ce n’est pas vraiment ce qu’ils veulent
- les gens aiment acheter mais pas qu’on les pousse à acheter
- donner un encouragement subtil (l’effet « il me le faut tout de suite »)
La valeur perçue
Il faut que votre produit soit perçu comme ayant de la valeur. Par exemple, des vidéos sont perçues comme ayant plus de valeur qu’un ebook.
La boite à outils de l’offre irrésistible
- Faites des FAQ pour répondre par avance aux objections des prospects
- l’autorité, l’expertise et la confiance réduisent la résistance
- proposez une garantie puissante
- faites bénéficier à vos clients de plus que ce qu’ils ont commandé
Le lancement
Ce chapitre décrit ce que l’on peut aujourd’hui appeler les lancements orchestrés. Ce chapitre vaut à lui seul beaucoup d’euros. Car certains marketeurs vendent ces informations (plus poussées) très cher.
Il est aussi difficile à résumer.
En gros, vous devait raconter une histoire et tenir les éventuels clients en haleine. Après une période de création d’une attente. Il faut que vos prospects désirent ardemment enfin pouvoir acheter votre produit.
Vous trouverez dans ce chapitre une check-list de 40 points à surveiller pour le lancement de votre produit.
L’animation (commerciale)
L’animation commerciale est appelée par Chris « hustling » en anglais. Cela signifie aussi proxénétisme. C’est dire !
Ne pas être comme un charlatan… Il faut trouver le juste milieu pour promouvoir son produit. Il faut avoir du style et du contenu.
Avoir un blog est alors essentiel. Il faut bâtir une relation de confiance.
Donner avant de recevoir (des cadeaux, par exemple) et se focaliser sur l’aide que vous pouvez apporter, aide grandement.
Vous devez créer une communauté de suiveurs. Et passer chaque jour du temps à l’animer. C’est-à-dire communiquer. Mais sans oublier de continuer en parallèle à développer vos produits.
Par ici la monnaie !
Dans ce chapitre on se consacre sur les revenus. Comment les accroitre ?
Tout d’abord, Guillebeau dit qu’emprunter est optionnel. On peut lancer un business sans emprunter. Oui !
Ensuite, une affaire doit essentiellement se concentrer sur le profit.
On peut également compter sur le crowd funding. Mais c’est pas obligatoire !
Comment gagner plus ?
Premièrement, fixer ses prix en fonction des profits. Pas en fonction des coûts.
Deuxièmement, offrez plusieurs prix. Une version (ou option) luxe et des versions moins chères. Chaque prix a sa clientèle.
Troisièmement : trouvez comment être payé plusieurs fois. Upsell, One Time Offer, Cross sell et abonnement sont des techniques.
Upsell : proposer une version + du même produit.
One Time Offer : une fois le produit acheter, proposer une réduction spéciale et unique sur un produit.
Cross sell : proposer un produit lié.
Concernant les abonnements… Les prospects s’en méfient. Ils ont peur de ne pas pouvoir se désabonner. Offrez-leur une période d’essai gratuite.
Autres tactiques pour gagner plus
Créez un palmarès de vos meilleurs clients
Cela fait de vos clients des héros. Et cela crée de la preuve sociale.
Upsells
Introduire des options d’un produit à un prix supérieur est une bonne façon de gagner plus.
Faciliter les parrains
Je ne parle pas de mafia. Mais de gens qui vous apportent d’autres clients. L’affiliation, cela fonctionne !
Organisez des concours et offrez des cadeaux
Cela crée de la motivation et du buzz.
Utilisez des garanties béton
L’absence de garantie est un frein à l’achat. Une bonne garantie enlève de nombreuses objections.
Inversement, si vos produits coûtent cher, n’en offrez pas. Mais justifiez-le. Les payeurs de petites sommes sont les plus chicaneurs. L’absence de garantie marche donc mieux avec ceux qui déboursent gros.
Produit – service
Si vous vendez un produit, proposez aussi un service autour. Et inversement.
Si vous vendez des services n’oubliez pas d’augmenter vos prix régulièrement.
Se franchiser soi-même
Pour faire grossir son business il faut se cloner.
Hub and Spoke
On peut :
- atteindre plus de personnes avec le même message
- atteindre d’autres personnes avec un nouveau message.
Utilisez le modèle « Hub and Spoke ».
Différents postes externes doivent soutenir votre activité de base. La vente :
- Blogs.
- Événements physiques.
- Réseautage.
- Publicité.
- Commentaires sur d’autres blogs.
- Etc.
Mais le piège c’est de passer trop de temps à faire cela. Plus qu’à développer de nouveaux produits.
Partenariat et outsourcing
Il est aussi possible de trouver des partenaires. Ou de recruter des freelances. Mais le choix est parfois délicat.
Affiliation
L’affiliation fonctionne bien si les affiliés sont actifs sur la promotion. Et si vous offrez de bonnes commissions.
La fin du livre pour lancer son business
La fin parle de l’assurance maladie et des erreurs que l’on peut faire. Il y a aussi la liste des entrepreneurs démarchés par l’auteur. Avec leur activité et leur promesse. Toujours intéressant à lire.
Mon avis sur ce bouquin
Ce que j’ai aimé
- C’est assez nouveau de dire que l’on peut partir de rien.
- On a au fil des pages plein de conseils.
- Cela coûte moins cher que les formations trouvées sur le Net.
Ce que je n’ai pas aimé
- L’auteur se répète un peu.
- Comme souvent, le biais du survivant a frappé. Ceux qui ont réussi ont réussi ! On ne parle pas des autres.
Dans l’ensemble, un livre édifiant.
Si vous voulez aller plus loin. Cliquez sur l’image pour en découvrir plus sur ce livre.
Voici aussi d’autres liens intéressants pour lancer son business :
Illustration : 1820796
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