Comment vaincre une phobie en 30 minutes ?
Soigner une phobie, une peur ou une compulsion
Combien avez-vous déjà dépensé pour soigner cette phobie, cette compulsion ou cette peur ? C’est ce que Richard Bandler a parfois demandé à ses clients. La réponse était 10 000, 30 000 dollars. Cela va vite avec la psychanalyse !
Mais comment faire accepter au patient qu’il ne va payer que 100 dollars pour se débarrasser en 30 minutes d’une phobie ou d’une compulsion dont il essaie de se dépatouiller depuis des années ?
C’est pourtant la réalité.
Vous ne me croyez pas ?
Dans Peurs, phobies et compulsions : la PNL en Action se trouve un recueil de transcriptions de vidéos et de séminaires où Bandler, le père co-fondateur de la PNL, fait la démonstration de l’art de soigner une phobie en une demi-heure. Et avec des effets durables, puisque les auteurs des vidéos ont suivi les patients guéris 8 mois après.
Bandler manie l’humour mais ce n’est pas sa seule arme. Grâce à une simple conversation il arrive à guérir les gens. Ne nous y trompons pas ! Il utilise des outils (ceux de la PNL) complexe.
Mais bonne nouvelle : vous pouvez les utiliser vous aussi.
Nous verrons plus loin quels sont ces outils. Pour l’instant donnons un aperçu des cas traités.
Lee n’arrivait pas à sortir de la ville. Franchir les limites de la cité lui était impossible. Il paniquait au volant de sa voiture quand il atteignait la banlieue. À l’issue de l’entrevue il a pris son auto et est allé faire un tour à la campagne !
Mike avait peur des figures d’autorité. Devant une personne représentant une autorité, comme son patron, il perdait ses moyens. Quelques mois après il avait pu régler ses problèmes et même parler en public, chose qui lui était impossible de réaliser.
Eileen subissait une véritable compulsion au chocolat. Elle ne supportait pas de ne pas résister à l’envie de manger du chocolat.
Anita était terrifiée par les vers. Une vraie phobie ! Elle a bondi de sa chaise lorsque Richard lui fait croire qu’il y en avait un à son pied. La différence entre la phobie et la peur c’est que pour la phobie la réaction est irréfléchie, alors que pour la peur il faut réfléchir.
Les techniques utilisées par le PNListe ont supprimé cette phobie.
Les techniques pour vaincre les phobies, peurs et compulsions
L’humour et l’autocritique
Tout d’abord Bandler utilise l’humour. Si la personne phobique arrive à rire de son problème elle a fait un grand pas pour s’en débarrasser.
Il n’hésite donc pas à pousser le patient à ridiculiser son problème, à en rire.
Attention ! il ne dénigre pas la personne en la traitant d’anormal. Il est normal d’éprouver des émotions, mais parfois on y prête trop d’attention.
Il s’autocritique parfois en utilisant des métaphores et en s’inventant des problèmes, comme fumer. La métaphore fait inconsciemment comprendre à la personne le bon comportement à avoir.
Le calibrage
Avant tout, il calibre le patient – ce qui, en langage PNL, signifie « découvrir comment le problème survient ». Sa question fétiche est : « si je devais paniquer comme vous en sortant de la ville, que devrais-je faire ? ».
En faisant cela il force (c’est de la maïeutique) son interlocuteur à prendre conscience de ses états internes lorsque le problème lui arrive.
L’apprentissage d’un nouveau comportement
Souvent, les gens, ne savent pas comment se comporter et ils utilisent la première stratégie venue, une stratégie apprise en certaines occasions et pas toujours optimale.
Il suffit parfois d’une seule exposition à une chose ou un événement pour déclencher et ancrer une réaction qui se répètera. La personne ne sait pas comment faire autrement (absence de choix), par conséquent sa réaction est toujours la même. La solution est donc de trouver une meilleure alternative.
Si votre cerveau a appris si vite à être phobique à quelque chose, il peut apprendre le contraire – Bandler
Cette citation me rappelle la pièce Le père noël est une ordure. Dans cette œuvre, Gérard Jugnot cite son aventure avec la brandade de morue.
Un jour il a mangé une brandade, à son avis, pas très fraîche et cela l’a dégoûté pendant longtemps de la brandade de morue. Il ne pouvait plus en manger.
Et puis, lors d’une fête de village, il en a goûté une excellente et il s’est remis à en manger.
Thérèse, un autre personnage de la pièce, coincé et ayant connu une mauvaise expérience en amour, lui répond qu’elle a connu la même chose avec un homme.
Il suffit, comme pour le petit ami de Zézette, d’une seule fois pour que le cerveau, cette machine à apprendre, intègre une réaction.
Et heureusement ! Imaginez que vous soyez obligé de réfléchir pour écrire un a ou un b, ou pour tourner la cuillère dans votre café ! Il y a des automatismes très utiles.
D’autres non.
Crier ou bondir de sa chaise quand on voit un ver de terre n’est pas utile.
La PNL aide, par ses techniques, à trouver un comportement alternatif.
Les sous-modalités
Comment se fait ce nouvel apprentissage ?
Notre cerveau est un merveilleux système d’archivage. Il utilise les images, les sons, les odeurs, les sensations comme marque-page. Nous avons vu que l’on peut percevoir la réalité avec des systèmes de représentation différents, plus ou moins prédominants (système VAKO).
En PNL on utilise les caractéristiques de ces marque-page : brillance, netteté, colorisation des images, hauteur, timbre des sons, etc. Ce sont ce que l’on appelle les sous-modalités.
En manipulant les sous-modalités (en clair : en rendant une image plus claire ou plus sombre, petite ou grande) des représentations internes des gens, le PNListe arrive à changer les états internes.
Et quand on change les états internes, on change les comportements.
Le swish pattern
En gros il introduit au fil des exemples le swish pattern, ce pattern PNL qui permet de remplacer une représentation interne par une autre. Tout un chacun – si si, même vous – peut l’utiliser tout seul, le soir quand les chiens hurlent au loin dans le froid hivernal…
Remplacez une image non voulue par une image plus attirante, en faisant varier les sous-modalités, au moins cinq fois. Cela apprend à votre cerveau un nouveau comportement.
Le résultat ?
C’est comme quand vous allez machinalement au supermarché pour acheter des chewing gums et que vous vous retrouvez au magasin bio pour acheter du tofu.
Vous vous reprogrammez littéralement. Dans PNL il y a Programmation.
Encore un point. On ne supprime pas une peur ou une phobie, on remplace la réaction par une autre réaction plus appropriée tout en mettant en place une faculté à apprendre de nouveaux comportements.
Si vous voulez voir tout ça à l’œuvre, Peurs, phobies et compulsions : la PNL en Action est ce qu’il vous faut. Souvent les ouvrages sur la PNL sont trop abstraits ou trop théoriques. Ici rien de cela. Que du concret.
Illustrations : Idea go, Stuart Miles, Ponsuwan, Victor Habbick FreeDigitalPhotos.net
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