Sommeil polyphasique : danger !
N’avez-vous jamais rêvé de dormir très peu, voire quasiment plus, ce qui vous permettrait de faire tout ce que vous aimez faire ? Le sommeil polyphasique permet d’accéder à ce rêve. Le sommeil polyphasique est une façon de dormir qui réduit le temps de sommeil. Celui-ci se trouve limité à 1h30 à 4h par jour.
Sommeil polyphasique, danger ?
Le sommeil polyphasique
Au lieu de dormir en une seule fois pendant la nuit ou en deux fois (nuit + sieste) le sommeil polyphasique fait dormir en plusieurs fois, plus ou moins nombreuses et espacées.
Apparemment, certains animaux agissent de cette façon. Ne parlons pas des chats, qui dorment tout le temps !
Les navigateurs en solitaire autour du monde fonctionnent également de cette façon, eux qui doivent rester éveillés constamment et réduire leur besoin de dormir. On parle plus de micro sommeil.
Les gens âgés réduisent aussi leur temps d’endormissement. Et il paraît que Léonard de Vinci et Thomas Edison en étaient des adeptes.
Il existe plusieurs types de sommeil polyphasique :
- Everyman : grande sieste de 3h et 3 siestes de 20 minutes espacées d’environ 5h30.
- Dymaxion : quatre siestes de 30 minutes espacées d’environ 6h
- Überman : 6 siestes de 30 minutes espacées de 4h environ
Horaires des siestes :
Everyman (4h) :
- 22h40 à 01h40
- 07h00 à 07h20
- 12h00 à 12h20
- 17h40 à 18h00
Dymaxion (2h) :
- 00h00 à 00h30
- 06h00 à 06h30
- 12h00 à 12h30
- 18h00 à 18h30
Überman (3h) :
- 00h00 à 00h30
- 04h00 à 04h30
- 08h00 à 08h30
- 12h00 à 12h30
- 16h00 à 16h30
- 20h00 à 20h30
Un grand spécialiste du sommeil polyphasique (inversé) !
On dit que le sommeil polyphasique Uberman serait très efficace. Il favoriserait les rêves et les rêves lucides.
L’inventeur attitré du sommeil polyphasique Dymaxion, Richard Buckminster Fuller, l’a essayé pendant des années et était, semble-t-il, en parfaite santé. Ce type de sommeil polyphasique, le plus extrême, est aussi le plus efficace.
Le sommeil polyphasique Everyman semblerait être le plus flexible et le plus facile.
Une expérience de plus en plus tentée
On voit fleurir sur la toile des témoignages de personnes ayant tenté l’expérience du sommeil polyphasique. Ces personnes, à la recherche de la performance, voulant réduire leur besoin de sommeil et la durée du sommeil, pratiquent le sommeil polyphasique pendant quelques mois. On peut lire leur histoire et leurs remarques sur leurs blogs. Voici l’interview d’un adepte du sommeil polyphasique.
Cette pratique modifierait les phases du sommeil. On peut se demander les impacts que cela a sur la vie psychique.
Les dangers du sommeil polyphasique
Si le micro sommeil et le sommeil polyphasique est adapté dans le cas des skippers au long cours engagés dans des courses autour du monde, ce n’est pas à conseiller pour tout le monde.
Une activité anti sociale
Premièrement, si vous travaillez il paraît difficile de faire une sieste à heure fixe au même moment où les autres sont en pleine activité.
La pratique du sommeil polyphasique est très contraignante.
Des impacts sur la santé
On peut aussi s’interroger sur les conséquences à long terme sur la santé que le sommeil polyphasique pourrait avoir. Le corps se reconstruit pendant le sommeil, et les différentes recherches effectuées sur le sommeil semblent dire qu’il faut une certaine durée de sommeil pour produire certaines hormones, sans compter avec les théories de voyage astral et de ressourcement énergétique.
Franchement, il est difficile de trancher sur ce sujet. Ce serait à chacun de voir.
Une extrême prudence est de mise dans ce domaine. Une chose est sûre, il vaut mieux être en bonne santé pour tenter cette expérience. Sur tout signe de détérioration de celle-ci, mieux vaut arrêter.
Quel est le but ?
Mais ce qui me dérange le plus c’est : dans quel but s’engage-t-on sur la voie du sommeil polyphasique ?
Cette activité est souvent rencontrée dans les milieux de la performance. Comment devenir un surhomme, un Ûber Mann…
Le mythe du Surhomme (merci Nietzsche) n’est qu’un mythe. En général on s’adonne au sommeil polyphasique parce que l’on a un objectif à atteindre. Le gain de temps permis par cette pratique est ce qui est recherché.
Est-ce un manque d’organisation ou un manque de focalisation qui empêche d’atteindre ses objectifs ?
Il convient de laisser le temps au temps. Le cerveau a besoin de maturation. L’inconscient travaille pendant le temps de sommeil. Connaissance la puissance de l’inconscient, ce serait dommage de réduire son temps de travail.
Enfin, si c’est pour le boulot qu’on se met au sommeil polyphasique, c’est bien dommage !
Que pensez-vous de cette pratique ? Seriez-vous tenté d’essayer ?
Crédits : Ambro, Punsayaporn FreeDigitalPhotos.net
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